Ce n'est pas tous les jours où l'on a la chance d'avoir sous les pieds un ski qui porte son nom. Le Thobias va attirer l’œil par ce design coloré. Il se détache de la ligne plus naturelle des skis TKS que sont le Mika et le Daggie. Deux planches aux dimensions plus généreuses et qui s'exprimeront davantage dans des pentes engagées et bien fournies en poudreuse. Le Thobias est à destination des telemarkeurs qui chercheront de la légèreté pour monter un vrai sommet, faire un peu plus que 600 mètres positifs, mais qui possède aussi du caractère en descente et de la tenue, une planche sur laquelle on peut s'appuyer. Juste à voir sur le papier, les 85 mm au patin sont le minium requis. La spatule en 118 déjauge, mais il lui en manque également un petit peu pour être vraiment sécurisante. Sa rigidité et sa réactivité en talon seront sa force. J'ai eu l'occasion de les essayer dans plusieurs conditions. Grosse neige dense et compacte (à voir dans cette mini vidéo ci-jointe), glace, piste, croûte. En grosse neige, il lui manque de la largeur. Mieux vaut ne pas s'endormir, car il faut compenser d'un pied sur l'autre les mouvements de terrain. Le Thobias se fait assez bouger en trafole. Sur neige dure et piste, il devient précis. Et la fermeté du talon autorise des bonnes prises d'angle et d’enchaîner les virages typés géants. Dans la croûte, je suis parvenu à enchaîner preuve que sa rigidité joue assez bien les « brises glaces ». Concernant le poids, ce n'est pas le plus léger du marché. Avec une Meidjo, il monte à 1956 grammes sur la balance. Le Wayback a 100g de moins (1842g) pour 5 cm de plus. Sauf que le K2 ne sait pas tourner dans des neiges compliquées.
Le Thobias est un ski assez polyvalent. Relativement léger, il offre un joli caractère sur piste. Il vire facilement. Il pourra être un bon compagnon de randonnée, si l'on ne cherche pas à faire tomber le chronomètre. En poudreuse ses dimensions suffisent mais elles ne conviendront pas à tous ceux qui aiment tirer des bouts droits.